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Charlène H
Le plan Santé 2018 est révélé, faut-il espérer des délais d’attente plus réduits en ophtalmologie ? Parmi la cinquantaine de mesures annoncées en septembre 2018 dans le cadre du Plan Santé, certaines d’entre elles pourraient avoir un impact fort sur la filière de santé visuelle. Thierry Bour, président du Syndicat national des ophtalmologistes (Snof), s’est en effet déclaré favorable à ces mesures, qu’il juge aller “dans le bon sens” pour tenir l’objectif Zéro délai en 2022.
Présenté le 18 septembre 2018 par le chef de l’Etat Emmanuel Macron et la ministre de la santé Agnès Buzyn, le plan santé “Ma Santé 2022” a dévoilé 54 mesures visant à renforcer l’offre de soins et son accès à tous les Français, désengorger certains services comme les urgences… et, de façon plus générale, transformer pour rénover le système de santé français. Pour ce qui est de la filière visuelle précisément, le président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), Thierry Bour, a déclaré que la plupart des mesures annoncées allaient dans le bon sens, avec un impact notable de deux mesures en particulier : la création du métier d’assistant médical et la suppression du numerus clausus.
Parmi les mesures annoncées, le plan santé prévoit la création du métier d’assistant médical, dont l’objectif est de venir en soutien des médecins généralistes et spécialistes. D’ici 2022, 4000 postes d’assistants médicaux devraient ainsi être créés. En cela, le Snof estime que cela va permettre de recentrer le médecin sur son cœur de métier , à savoir le diagnostic médical et la thérapeutique. D’autant que les ophtalmologistes pratiquent déjà depuis longtemps la délégation de tâches, vers les orthoptistes notamment, en raison de la pénurie de praticiens dans l’Hexagone. Pour rappel, 60 % des ophtalmologistes ont recours au travail aidé, ce qui a permis une augmentation de 26 % du nombre de patients vus, selon la CNAM depuis cette organisation.
Autre mesure phare annoncée de ce plan santé : la fin dès 2020 du numerus clausus, ce système qui limite le nombre d’étudiants admis au concours de fin de première année aux études de santé. Pour ce qui est de la santé visuelle, le Snof n’a cessé de proposer, depuis maintenant plus de dix ans, diverses solutions afin d’enrayer la pénurie d’ophtalmologistes et les délais d’attente trop longs. La délégation de taches sous contrôle médical, la formation aux spécialités d’ophtalmologie et l’élargissement du numerus clausus étaient les trois principaux leviers. Aujourd’hui, Thierry Bour réaffirme que la délégation des tâches doit être accompagnée d’une forte augmentation du nombre d’étudiants formés en ophtalmologie. Il estime les besoins à 240 postes par an pour faire face à la situation, considérant qu’en 2018, la spécialité n’en a obtenu que 155. Et ainsi de conclure que cette suppression du numerus clausus est une bonne chose, “à condition qu’elle permette de former des médecins là où il y a des besoins”.
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Charlène H
Virginie R.
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